Souvenir douloureux

Avant, je n'avais jamais connu la sensation d'être aimé par quelqu'un, par amour ou amitié. J'ai pas eu une enfance très joyeuse mais pas la plus horrible enfin je pense, je pars sur ces bases la, que je ne suis pas le cas le plus désespéré du monde. J'ai pas eu non plus l'impression d'être en sécurité, je n'ai pas eu d'amour parental, la protection de mon père que je n'ai pas eu non plus et tout l'amour que ma mère aurait pu me donner. Grandir seul ou presque, si en compagnie d'un père ivrogne qui ne donner pas du tout le bonne exemple pour un jeune.

Ce jour la, j'avais rencontrer une fille pratiquement du même âge que moi. Je m'en souviens très bien encore, je l'avais rencontrer au quartier autour de chez moi. C'était le fameux quartier ou tout le monde se rassembler la nuit, bien sûr c'était pas des bisounours qui y allaient, c'était des mafieux des alcooliques et compagnie.

Dans tout ce bordel entre les combats et échanges de drogues et tout ces choses la, il y avait, comme une petite étoile brillante pour relever un peu le niveau de tout ça. Cette fille avait le visage d'un ange même si au final elle en était pas un. Elle portait elle aussi un lourd passé sur ses épaules, plus ou moins comme le miens mais avec des choses horribles en plus.
C'est grâce à elle que j'ai pu apprendre à me défendre, je voulais toujours devenir plus fort qu'elle, oui car à ce temps la j'étais pas non plus un guerrier si je peux dire sa comme-ça.
Elle m'impressionnait et elle est devenu une personne importante pour même. Avec le temps des sentiments se sont former entre nous, Ayumi.... il n'y avait qu'elle, je la portais dans mon cœur.
La seule personne à pouvoir me comprendre, à me soutenir à n'importe qu'elle moment même les plus dur. On a finit par sortir ensemble pendant un bon moment, je mettais dit que c'était elle, elle avec qui je voulais faire ma vie.

Quelques années ensuite j'avais la conviction de vouloir faire ma vie avec elle. Je lui avais donner rendez-vous au bord de la mer car c'était l'endroit ou nous allions souvent ensembles. C'était ce moment la, il fallait que je le fasse, lui demander sa main.
J'ai attendu 5 minutes, 10 minutes, 30 minutes.... toujours personne. J'essaie de l'appeler à sur son téléphone mais pas de réponse, je commence à tourner en rond. Je me dirige finalement vers la gare de la ville pour voir si elle ne s'y trouvait pas. C'est bien à ce moment la que j'aurais voulu arriver plus tôt.

Ayumi était occuper de se battre contre trois hommes, je me précipite vers eux mais trop tard, l'un des trois hommes à planter une balle dans le dos de celle-ci. Tout mes rêves se détruit, mon corps tremble, ma vue se trouble. Je cours vers elle pour la prendre dans mes bras avant qu'elle ne tombe au sol, je l'observe dans les yeux, des larmes coulent. Tout ce qu'elle pu me dire avant de ne plus possédée son corps c'était «Je t'aime et t'aimerais pour toujours et lui aussi... » Elle avait prit tant bien que mal ma main et la déposa sur son ventre, elle attendait un bébé.

Oui je me souviens comme-ci c'était hier, sentir le poids de son corps s'affaler dans mes bras, hurler dans toute la gare en espérant qu'elle revienne à elle, mais c'était trop tard à ce moment la.
Je me souviens avoir poser son corps au sol et me retourner vers les hommes qui eux, ne bouger plus, surpris de me voir je pense, je me rappelle avoir sentis comme mon cœur s'arracher et tout mes os craquer ensembles et après le trou noir.
La vue que j'avais après avoir repris mes esprits c'était des cadavres autour de moi, partout. Depuis ce jour la je suis devenu une autre personne, je ne vais pas dire que je ne pense jamais à elle bien sûr que si mais j'essaie de faire en sorte de garder le contrôle de moi même quand j'y pense.
C'est ma seule faiblesse, elle. Si quelqu'un ose parler d'elle, lui dire du mal ou simplement prononcer son nom vous risquez votre vie.





En ce moment je me trouve avec elle, enfin plutôt à côté de sa tombe. Elle se trouve pas loin d'un cimetière mais elle n'est pas mélanger à tout ces morts, à côté d'un petit lac, c'est pas comme la mer mais je sais qu'elle aurait aimée être là qu'avec les autres.
Je m'installe à côté et lui raconte ce qui se passe en ce moment dans ma vie.

- J'ai rencontré quelqu'un, c'est une femme gentille, spécial, pas comme les autres quoi mais superbe. Elle est jolie et me fait confiance en toutes circonstances, enfin non pas dans toutes mais bon.

Entre mes phrases je continue de fumer, comme-ci j'avais une conversation avec quelqu'un de « présent ».

- Je sais absolument pas comment notre relation va se développer donc je promet rien sur nous. M'enfin on verra, tu sais depuis que t'es partit j'ai quelque chose qui me dérange énormément et sa m'empêche d'être moi même dans certaines situations.

Je soupire puis me relève, je laisse un bouquet de fleurs à côté de la pierre tombale.

- Tu me manque énormément.

Je me penche en avant pour la saluer puis reprends ma route en prenant un air blasée. Tout ces souvenirs, pourquoi on ne peut pas les effacer ? Je me dirige finalement vers la plage, j'ai rien à faire de ma journée autant trouver une occupation.

La tête vide j'avance jusqu'à ce qu'une fille aux cheveux blonds tombe, encore un peu je ne pouvais pas la rattraper. Elle me dit quelque chose mais je n'arrive pas à bien voir son visage.

- Ce n'est rien...

Je l'aide à ramasser ses affaires au sol, ses mains, elles sont pareil que celle d'Eirin. La voix de cette jeune femme tremble comme-ci elle voulait en imiter une autre...
Je relève son visage avant qu'elle ne fasse demi-tour et c'était bien elle, pourquoi ce changement radical...? Je ne trouve pas de mots pour m'exprimer sur le moment mais j'ai bien du tirer une tête de déterrer.

- Qu'est ce que tu fais...?

Avec autant de sacs on dirait qu'elle va partir... C'est ma faute ...?

Je relève mon visage vers le ciel, mes cheveux recouvre aussi une bonne moitié de mon visage. Qu'est-ce qui m'arrive ? J'ai l'impression de tout perdre, que j'ai un truc qui m'empêche d'avoir ce que j'ai besoin le plus.

- J'ai déjà entendu ce genre de chose quelque part.

Ma respiration se bloque, ma poitrine me fait mal c'est limite si les larmes commencent à couler aussi. Ma voix commence à trembler un peu de colère et au final je lâche des paroles encenser en hurlant vers elle gardant mon visage caché.

- Et vous comptez me le faire combien de fois ce coup la ? Hein ?!! Tu sais à quel point ça fait mal ce genre de chose ?

Je lui rend ses sacs que j'ai gardé si fort dans mes poings que j'en ai sentis certains os craquer. Je suis au bord de l'explosion, d'ailleurs mes larmes s'abandonnent maintenant.

J'ai l'impression d'être une femme qui vient de se faire plaquer c'est quoi ce bordel.

- Tu veux partir très bien vas-y ! Maintenant je serais que je ne dois plus avoir ce genre de sentiment avec les femmes.

Très bien... je me suis sûrement un peu emporter. J'essuie mes larmes avec le dos de ma main et relève mes cheveux en reprenant plus ou moins mon calme.

- Désolé, je ne voulais pas te faire du mal. C'est plutôt moi qui devrais te dire sa, je suis une source à problèmes. Au final je suis pas quelqu'un de fréquentable c'est mieux que tu t'éloigne.

Mon corps ne bouge pas et ne veut plus bouger, je ne peux pas m'abaisser à son niveau, je n'y arrive pas. Je recule en me défaisant de ses bras autour de ma jambe et reste immobile. Je me penche en avant pour la prendre par le bras et la relever, je regarde le vide en m'adressant à elle.

- Tu ne peux pas savoir ce que j'ai pu ressentir avec tes paroles.

Je ne sais pas trop ce que je raconte mais j'ai l'impression de parler avec le vide dans ma tête.

- Rentre toi sa dans le crâne, si tu veux vraiment t'accrocher à moi ne m'abandonne pas pour telle ou telle raison. Si tu veux vivre avec moi alors faisons le. Mais en aucun cas, ne répète jamais ces paroles, la pire chose qui pourrais arriver c'est que ça recommence. Tout ce que je te demande c'est de prendre une décision, soit moi soit quelqu'un d'autre.

Je lâche finalement son bras sentant les larmes refaire surface.

- Je m'aime pas, je me haïs de tout mon être depuis que...

Ferme-la.

- Je veux faire de mal à personne et encore moins à toi, tu as finalement eu des sentiments pour un monstre tu sais... Juste avant de prendre ta décision, je te préviens juste que je ne serais pas tendre sur certaine chose comme t'as pu le comprendre. Pardonne moi peut-être je dis n'importe quoi en fait, je pense que tu as besoin de remettre tes idées au clair.

Je commence à faire demi-tour, c'est pas ce que je veux mais j'ai l'impression de faire ce qui a de mieux, pour elle. Je me répète sans cesse "prends la dans tes bras, ignore ce qui peut arriver du moment que tu l'as avec toi" mais c'est tellement pas sincère de faire sa. Merde je fais n'importe quoi et j'arrête pas de chialer en silence comme un con.

"Je sens que il y a quelqu'un d'autre..." Mon cœur rate un battement. Je l'ai fait ressentir ? Pas possible pourtant je cache toujours ce qu'il faut...
Tant pis, je déteste faire sa, c'est bien la seule chose que je n'aurais jamais voulu faire mais pas le choix.

- Désolé mais tu va devoir venir avec moi.

Je la porte sur mon dos et commence à marcher vers ... elle. Ce grand silence qui s'installe me permet de réfléchir pendant la route. Pouvoir me reprendre totalement pour ne pas craquer facilement comme je l'ai fait il y pas longtemps.
J'arrive au bon endroit, devant le tombe avec Eirin proche de moi, je la dépose au sol puis prend sa main pour la mettre droite en face de nous.

- Voilà c'est cette personne dont je te parlais. Elle s'appelle Eirin Takahashi, c'est devenu ma petite copine, officiellement. Ce n'est pas qu'une simple fille à mes yeux, elle est devenu importante pour moi. Comme tu as pu l'être quand tu étais encore là. Je ne le cache pas que j'aurais toujours une pensée pour toi au fond de mon cœur mais Eirin finira bien par combler le trou qui s'est former avec les années sans toi.

Je me retourne vers Eirin pour m'adresser à elle, sûr de mes paroles.

- Voilà, tu sais qui a, ou plutôt avait occuper mes pensés dans le temps mais maintenant je ne veux plus que tu te sente mal. C'était elle ce "quelqu'un d'autre"

Je relâche tout mes muscles en gardant la main d'Eirin dans la mienne, je veux qu'elle comprenne et sache ce qui s'est passer.

Je tiens toujours fermement la main d'Eirin dans la mienne.

- Ce sera long mais je vais t'expliquer, pour toi, car je t'aime.

Je m'installe au sol ou j'ai l'habitude de me mettre et invite Eirin à se mettre face à moi. Voilà, maintenant je lui explique comment je l'ai rencontré, comment notre relation s'est passer puis le moment fatal. On sentait encore un goût amer dans mes paroles mais c'est pas vraiment ce que je voulais non plus. C'est toujours douloureux quand on ressort des choses comme-ça. Je prends ses mains et continue de la regarder.

- Ayumi si elle le pouvait elle me dirait encore "tu es le seul à pouvoir décider de ton avenir, accroche toi à tes rêves et vis ta vie", elle me l'a déjà dit quand elle était là. J'ai fait ma déclaration face à elle pour toi, je sais qu'au fond elle est d'accord avec moi. A sa place je ne voudrais qu'elle s'empêche de vivre et d'aimer car je ne serais plus là.

Je souris enfin, comme-ci quelque chose m'avait libérer d'un truc lourd au niveau de mon cœur. Vous savez les sourire honnête, ou quand la joie nous monte trop on a les larmes aux yeux et bah en ce moment c'est le cas pour moi.

- Eirin, faisons notre vie ensemble. Je t'aime tellement, je te pourrais plus te laisser partir. Serais-tu d'accord pour rester avec moi maintenant et pour toujours ?

Si je suis arrivée ici, à Heaven, c'était pour voir ma "vraie" famille, enfin, la famille du côté de mes parents biologiques.
Au départ, je m'étais totalement mise à la recherche. Je pensais pas que trouver des personnes au nom de famille si particulier serait si difficile.
Mais juste après, j'ai commencé à me balader, à faire de la musique, à rencontrer des gens. Avoir des romances...
Du coup, depuis mon arrivée, je sais juste que ma famille est ici, à Heaven.

Mais depuis récemment, depuis que Keenan est parti en voyage, je m'y suis remis.
Et je les ai enfin retrouvés.

Je me dirige maintenant vers leur appartement. J'ai des palpitations. Comme si j'avais hâte, mais en même temps peur. Je ne suis jamais sûre de rien, mais là, c'est vraiment chaud.
Il est là, le 142.
Je toque
... Aucune réponse ?
J'essaie la sonnette.
AH ! J'entends des bruits de pas qui viennent vers la porte.
Qui va m'accueillir ? Mon grand-père ? Mon oncle ?
... Huh ?

"- Hum. Bonjour. Je suis Solène Britzvania. J'ai cherché sur Internet et j'ai appris que ma famille habitait ici... Est-ce vrai ?
- Britzvania... Oui, c'est bien dans cet immeuble
- Vraiment !?
- Enfin, c'était. Il ont... déménagés.
- ...Ah. Vous savez leur nouvelle adresse ?"

Et il me l'a donné cette nouvelle adresse. Et je m'y dirige actuellement.
Qui aurait cru...
C'est un endroit magnifique. Un petit ruisseau le traverse de part en part. Quelques saules pleureurs font leurs apparitions... Ainsi que de nombreuses tombes.
Moi et ma chance à deux balles.

La tombe est là, juste devant moi. Je la regarde avec...
Un tourbillon de sentiments.
... Qu'est-ce que je fous là d'ailleurs ?
Qu'est-ce que je fous encore là ?
J'ai plus aucune raison de rester ici, je n'ai plus d'objectif précis. Si je reste ici, c'est juste pour...
Je sais même pas.
J'vais pas pleurer. J'vais pas faire comme ces deux personnes, au loin, à ma gauche. Pleurer en cœur des pleurs de cœur.

Je m'affale sur le sol, en position assise.
Je veux rester avec vous...
...Au moins, j'peux profiter de ma famille.
... Je dois parler en russe du coup ?
huh...

Bon, maintenant que j'ai la sensation d'être brûlant et léger en même temps c'est le moment de quitter cet endroit. Je me relève avec Eirin contre moi en même temps. J'embrasse sa joue humide puis lui caresse les joues.

- Maintenant tu connais ce que j'ai vécu et ce qui m'a rendu comme je suis maintenant.

Elle se remet de ses émotions, enfin presque. Je lui prend la main en passant mes doigts entre les siens et on débute la route pour, je sais même pas d'ailleurs. Un peu plus loin dans le cimetière j'aperçois une silhouette familière. Je m'arrête un moment pour être sûr et oui c'était bien elle, Solène.

- Dis, c'est bien Solène là-bas....?

J'aimerais pas trop la déranger dans ce coin là, je verrais la réaction d'Eirin.

Je sais pas quoi faire.
Que faire...
Que faire quand toute envie disparaît comme un putain de fantôme ?
Alors c'est tout ? C'est bon ? Tout le reste ne sert plus à rien ?
Je vais passer le reste de ma vie dans mon appartement avec ma guitare, mon emplis et ma putain de conscience pour, parfois, me parler en restant énigmatique ?
Pour l'instant, c'est le seul choix de vie qu'il me reste à mes yeux.

Quelqu'un s'approche de moi.
Mais je reste là. A fixer la tombe qui renferme tout mes objectifs.
Et je la fixe.
Et je la fixerai jusqu'à que j'en ai marre.
Peu importe le temps, peu importe l'heure, peu importe les personnes.
Je resterais là. A vous protéger. A vous chérir.
Comme je n'ai jamais eu le temps de faire.
Comme j'aurais du faire depuis mon arrivée dans cette ville.

Alors c'est comme ça ?
Je redeviens l'asociale que j'étais en Troisième ?
J'oublie tout mes principes et toutes mes habitudes que j'ai obtenu au fil de ma courte vie ?
Juste pour une chose ? Une seule ?
C'est peut-être ma famille, mais si je ne les ai pas cherchés, c'est que j'en ressentais pas l'envie ni le besoin.
Si je ne les ai pas cherchés, c'est que ma vie était assez intéressante pour que j'oublie ce détail.
Me réunir avec ma famille qui ne m'aurait probablement jamais reconnue ? Quelle idée stupide !
J'aurai sûrement jamais été reconnue comme une Britzvania, de par ma très petite maîtrise du russe.
Ma famille m'aurait été inutile.

...Donc voilà ma conclusion ?
Je suis venue ici pour rien, mais ce n'est pas pour autant que je veux partir.
J'inviterai Enzo dans la semaine. Lui montrer mes lieux préférés, mon appart', mon travail - inintéressant.
Comme ça, je serai avec le peu de ma famille biologique restante.
Et pourquoi pas ma famille adoptive aussi !
On fera une grande fête, et on sera tous heureux !

... Depuis combien de temps je suis ici ?
Depuis combien de temps on m'offre des fleurs ?

"Merci Eirin. Vous allez bien ?"

De retour dans la vraie vie, huh ?

- Plutôt bien merci, et toi..?

Je souris genre comme-ci rien ne s'était passer. On a pas besoin de raconter le malheur du monde par ici je pense qu'il y en a déjà pas mal. C'est pas trop l'ambiance coller serrer ici mais bon, je peux dire quoi à par attendre une réponse de So' ...?

"Hanw, c'est gentil, mais je penses que je vais plutôt être occupée en ce moment. Genre, déprimer, chercher un but à ma vie tout ça" je dis tout en souriant.

"Et puis..." je me retourne vers la tombe "j'aime pas trop le café. J'aime pas être surexcitée, trop énergique... Je suis réellement comme ça ? C'est vraiment la vraie moi que je suis en face des gens ?"

Euh... Ils sont toujours là, tu sais.
Désolée, mais ce soir, je n'ai pas le sourire.

"... Et ouais. Ce sont les pensées d'une balafrée aux origines russes plus que discutables " je pointe du doigt la tombe "d'ailleurs, les voilà, mes origines. Passionnantes, hein ?"

*soupir*

"J'ai l'air moins... drôle, moins originale. J'ai juste l'air d'une putain de névrosée... Qui sait, c'est peut-être ce que je suis depuis le début..."

Je... Devrais rentrer chez moi.

"Passez le bonjour à Keenan de ma part, si vous le voyez. Et bon café, huh !?"

Je me déplace vers la route pour rentrer.

"Oh, et, amusez-vous à ma place. Le fun, hein !"

...Il est temps pour moi d'aller...
J'vais faire quoi ? Me morfondre ?
En jouant de la guitare...

"Would you please stay a little bit longer?
'Cause the moment we shared has been so good that I still
whisper
I can't handle livin' life whithout feeling love,
'Cause i'm lost and affraid on my own to the grave a journey
thanks to you i've just forgot."

... Je sais même pas ce que fout cette chanson dans ma tête...

Je passe mon bras autour du cou de Solène avant qu'elle ne puisse avancer.

- Hey ma p'tite, ça arrive à tout le monde les coups de blues et le meilleur moyen c'est d'avoir de la compagnie.

Ouais ouaiiis je sais elle est pas du clan mais bat les steaks. Faut je trouve un moyen, réfléchis réfléchis....
Elle n'aime pas le café, très bien on est pas obligés d'aller dans un café non plus. Euh je... Si je sais !

- On s'fait un p'tit combat à mains nues ?

Ah oui, c'est ce que je fais quand je veux retrouver mon moral mais c'est une fille. Euh merde bah quoi que, peut-être qu'elle se défoulera un bon coup.

- C'est qu'une solution au pire, après on peut faire autre chose, dans tout les cas je te laisserais pas partir.

Sourire un peu fouteur de merde, je garde avec mon autre main celle d'Eirin.

C'est par où déjà la maiso--

Mais...
Putain...

... QUOI ?
UN COMBAT A MAINS NUES ?
IL EST SÉRIEUX LE MEC ?
... Dans tout les cas il a pas l'air de vouloir me laisser me barrer.

"On fait ça rapidement et j'me barre chez moi"

Je fais quelque pas puis me retourne dans sa direction.
Le regard vide dans ses yeux, un air déterminé, sans expression.
Une position du corps neutre.
Je me craque les doigts des mains, puis mon cou.
Ça y est.
Prête au combat.

Rapide et efficace ? Cool !
Je recule d'un pas en lâchant la main d'Eirin, je reste droit les mains dans les poches. Je la regarde de haut en bas un peu d'un air provoquant, je sens un frisson m'envahir d’excitation. Je dirige ma main en l'air puis la descend tout doucement vers la droite, parfait elle s'est juste concentrée sur mon mouvement de main, cela me permet de foncer sur elle pour lui faire un croche pied en la rattrapant par le col, en évitant l'étranglement bien sûr. (okokokok)
Lever la main sur elle sera un peu hard, je m'abstiendrais de la mettre au sol.

- Le premier au sol donc ?

J'aurais pu déjà la mettre au sol mais autant faire durée un peu.

L'enfoiré, il m'as eue par surprise...

Le premier au sol ? Ça me va.

Je plonge mes yeux loin dans les siens. J'essaie de deviner ses futurs mouvements, tout ce qu'il compte faire dans ce combat.

Et ça là que moi et ma gymnastique arrivons.

Je m'élance, prends mon équilibre, enchaîne une roue, me propulse avec mes pieds pour arriver derrière lui.
Et ce n'est que le début.
Je me retourne, me dirige vers son dos, lui grimpe dessus, lui agrippe le cou de mon bras droit tandis qu'avec mon poing gauche, je lui frotte fortement la tête.
Puis, je m'enlèves.

"T'inquiètes pas, c'est pas ça ma technique de combat"

J'attends juste qu'il se mette un peu plus au sérieux.

Mes cheveux, je déteste sa, il faut pas toucher à ma tignasse. Je retourne ma tête vers elle, elle veut jouer à sa ? Ok.
Je relève rapidement mes manches, pivote mon corps entier vers elle pour lui faire un simple crochet, simple mais puissant. A ce niveau la elle a eu de la chance d'esquivée mon coup. J'enchaîne directement par un coup de pied retourner au niveau de sa hanche de quoi la faire basculée et pouvoir mettre un coup droit vers une côte, j'ai plus ou moins mis de puissance sans lui casser les os. Je fais un pas en arrière pour éviter l'un de ses prochains coups.

Aouch--

C'est bon, il est bien dans l'ambiance.
Il s'apprête à esquiver mon prochain coup. J'vais faire une feinte.

Je cours vers lui, puis saute avec le pied en avant. Il me prends la cheville, parfait.
Je pose ma main gauche sur le sol, fais une impulsion sur celle-ci et fais un coup de pied retourné sur son visage.
Certes, il a tenu assez fort ma cheville pour me faire mal, mais j'ai réussi à lui placer un coup.

Pour l'instant personne n'est à terre.
Mais le combat fait rage.

Ça fait longtemps que j'ai pas mis autant d'efforts au combat.
Et bon Dieu, ça fait du bien.