Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
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Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
Depuis combien de temps son bureau n'avait-il pas été rangé ? Aucune idée exactement, mais à vue d'œil, assez longtemps pour qu'une montagne de dossier et une tonne de poussière s'accumule sur ce pauvre meuble en bois. Lorsque Céleste s'était enfin rendu compte que son espace de travail nécessitait d'un grand coup de chiffon, le bazar s'était déjà étalé comme du beurre fondu sur une tartine, et même un spécialiste n'aurait su s'y retrouver au milieu de toute cette paperasse. Heureusement, Céleste était de ces personnes capables de retrouvées un papier important dans une montagne d'affaires diverses et variées ; on pouvait donc très justement la définir comme une bordélique organisée.
Cependant, nettoyer ce bazar était devenu une urgence, même pour elle. Elle remonta donc ses manches, enfila des gants et se fit un chignon samouraï pour que ses cheveux ne viennent pas obstruer sa vision.
Super Céleste allait entrer en action, la saleté n'avait qu'à bien se tenir !
Cependant, nettoyer ce bazar était devenu une urgence, même pour elle. Elle remonta donc ses manches, enfila des gants et se fit un chignon samouraï pour que ses cheveux ne viennent pas obstruer sa vision.
Super Céleste allait entrer en action, la saleté n'avait qu'à bien se tenir !
Céleste Minelis- Chef des Loups de l'Est
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Re: Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
Ayden était dans un état tel qu'il n'avait aucune idée de là où il allait. Il se sentait juste tellement mal qu'il avait besoin de voir quelqu'un, de parler à quelqu'un. S'il avait été dans son état « normal », il se serait bien évidemment tourné vers son cher psy auquel il adorait raconter le désastre qu'était sa vie. Mais il n'était pas dans son état normal. La nuit qu'il venait de passer l'avait rendu minable. Il ne savait plus où il en était.
C'est donc tout à fait naturellement que ses pas le conduisirent au QG des Loups de l'Est, et qu'il rentra dans le bureau de Céleste par le biais de la clef qu'elle lui avait donné. Il entra dans la pièce d'un pas maladroit, se tenant au mur, une main sur le visage.
« Céleste... » gémit-il, espérant que la jeune femme soit dans le bureau, avant de s'effondrer sur le sol.
C'est donc tout à fait naturellement que ses pas le conduisirent au QG des Loups de l'Est, et qu'il rentra dans le bureau de Céleste par le biais de la clef qu'elle lui avait donné. Il entra dans la pièce d'un pas maladroit, se tenant au mur, une main sur le visage.
« Céleste... » gémit-il, espérant que la jeune femme soit dans le bureau, avant de s'effondrer sur le sol.
Re: Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
Elle n'eut pas le temps de saisir son chiffon qu'un imprévu venait déjà troubler sa séance de ménage. Enfin, un imprévu assez spécial puisque l'élément perturbateur n'était autre q'un Ayden en état semi-vétagatif, étalé sur le sol. La situation lui semblait si sordide que son cerveau manqua à l'appel l'espace d'une seconde. Une fois son esprit remit en marche, elle contempla le pauvre jeune homme un instant avant de prendre la bouteille d'eau gazeuse qu'elle s'était réservée en guise de récompense et s'approcha d'Ayden, partagée entre l'inquiétude, l'étonnement et l'embêtement. Elle l'aida à se relever, non sans mettre sa fierté de coté.
«Mais qu'est-ce que tu fabriques ici ?» demanda-elle hâtivement «tiens, prend-ça.»
«Mais qu'est-ce que tu fabriques ici ?» demanda-elle hâtivement «tiens, prend-ça.»
Céleste Minelis- Chef des Loups de l'Est
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Re: Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
« Céleste... » supplia-t-il à nouveau en prenant la bouteille qu'elle lui tendait sans réfléchir.
Il s'appuya sur elle. Il se sentait minable. Comment Keith avait-il bien pu le mettre dans un état pareil ? Ce n'était qu'un gros tas de muscles sans cerveau. Et pourtant...
« Céleste... J'ai merdé... »
Il s'assit sur la seule chaise de la pièce, sans demander la permission auparavant. La tête baissée, ses cheveux lui tombaient sur les yeux, mais il n'en avait cure.
Il s'appuya sur elle. Il se sentait minable. Comment Keith avait-il bien pu le mettre dans un état pareil ? Ce n'était qu'un gros tas de muscles sans cerveau. Et pourtant...
« Céleste... J'ai merdé... »
Il s'assit sur la seule chaise de la pièce, sans demander la permission auparavant. La tête baissée, ses cheveux lui tombaient sur les yeux, mais il n'en avait cure.
Re: Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
Céleste haussa les épaules. Visiblement, le ménage risquait encore d'attendre un moment. Elle suivit Ayden du regard puis se plaça juste en face de lui, face au bureau en haussant un sourcil. Il avait merdé ? Effectivement. Mettre les pieds dans son bureau comme si rien était, c'était effectivement "merdé". Elle ne le souligna cependant pas, cela lui aurait valu de se lancer dans une querelle inutile avec un Ayden déjà bien amoché.
«Tu as encore merdé ?» répéta-elle en soupirant «Ca ne m'étonne même pas. Laisse-moi deviné ce que c'est cette fois...»
Elle se stoppa et croisa les bras. Son ton ne se voulait pas accusateur pour cette fois «Non, en fait je ne suis pas sûre d'avoir envie de savoir. Dis-moi simplement pourquoi ça te turlupine.»
«Tu as encore merdé ?» répéta-elle en soupirant «Ca ne m'étonne même pas. Laisse-moi deviné ce que c'est cette fois...»
Elle se stoppa et croisa les bras. Son ton ne se voulait pas accusateur pour cette fois «Non, en fait je ne suis pas sûre d'avoir envie de savoir. Dis-moi simplement pourquoi ça te turlupine.»
Céleste Minelis- Chef des Loups de l'Est
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Re: Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
« J'ai... » Il déglutit.
Il était complètement anéanti. C'était le contrecoup. Ouais, c'était sûrement ça. Le fait de s'être énervé contre Keith l'avait vidé de toute ses forces. Ca, et la petite partie de jambes en l'air de la nuit précédente. Mais ça, c'était optionnel.
« Keith.. » Il frissonna. « J'ai couché avec Keith. »
Il avait l'impression de se libérer d'un poids, bien que ça ne soit pas vraiment le cas.
Il était complètement anéanti. C'était le contrecoup. Ouais, c'était sûrement ça. Le fait de s'être énervé contre Keith l'avait vidé de toute ses forces. Ca, et la petite partie de jambes en l'air de la nuit précédente. Mais ça, c'était optionnel.
« Keith.. » Il frissonna. « J'ai couché avec Keith. »
Il avait l'impression de se libérer d'un poids, bien que ça ne soit pas vraiment le cas.
Re: Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
Les mots que venait de prononcer Ayden résonnèrent dans sa tête. Avait-elle mal entendu ? Non. Ce n'était pas le cas. Ayden et Keith. Ensemble. Son ouïe ne lui avait nullement fait défaut.
Céleste ne bougea pas. la distance qu'il y avait entre elle et Ayden lui convenait très bien. Elle mit ses mains derrière son dos, et le plus simplement du monde, elle sourit. Sans une seule once d'ironie, ni même de mépris. Un simple sourire, aussi dépourvu de malice que celui d'un enfant.
«Et tu n'es pas heureux, à cet instant ?»
Céleste baissa les yeux.
«Je ne peux rien pour toi, je n'ai aucune réponse à t'apporter. Ce sont tes actions. Elles ne prennent sens qu'à travers tes sentiments.»
Doucement, elle releva son visage souriant et coloré. Ses mains, derrières son dos, n'avaient pas changé de position.
Céleste ne bougea pas. la distance qu'il y avait entre elle et Ayden lui convenait très bien. Elle mit ses mains derrière son dos, et le plus simplement du monde, elle sourit. Sans une seule once d'ironie, ni même de mépris. Un simple sourire, aussi dépourvu de malice que celui d'un enfant.
«Et tu n'es pas heureux, à cet instant ?»
Céleste baissa les yeux.
«Je ne peux rien pour toi, je n'ai aucune réponse à t'apporter. Ce sont tes actions. Elles ne prennent sens qu'à travers tes sentiments.»
Doucement, elle releva son visage souriant et coloré. Ses mains, derrières son dos, n'avaient pas changé de position.
Céleste Minelis- Chef des Loups de l'Est
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Re: Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
« Non, Céleste, je ne suis pas heureux. Je ne suis jamais heureux. »
Il nota le beau sourire de Céleste. Et le peut de cœur qui faisait de lui un être humain se brisa.
« Parce que Céleste, je suis tiraillé. »
Il se mordit la lèvre.
« Car même si j'ai une envie mortelle de lui sauter dessus, j'ai aussi une envie gargantuesque de te serrer dans mes bras pour te murmurer des mots doux... Mais je sais que j'en suis incapable. »
Il leva ses mains, observant des tâches de sang imaginaires.
« Car je ne suis pas comme ça, et je ne le serais jamais. Ils ont brisé quelque chose en moi. Ils ont annihilé ma capacité à ressentir quoi que ce soit. Alors oui, j'ai toujours des émotions. Mais pas celles que je voudrais. Je n'ai que celles qui me rendent faibles. Et la seule qui aurait jamais compté pour moi, la capacité d'aimer... Je ne l'ai plus. Elle a disparu. Comme ça. Je ne peux plus aimer, Céleste. Je n'ai que cette attirance dévorante envers des corps lambda... »
Il parlait trop. Ce n'était pas bon. Il se dévoilait trop. Il avait, l'espace d'un instant, oublié que c'était une ennemie qui se tenait devant lui. Il avait eu l'impression de revenir à l'époque de Thearther. Mais tout ça appartenait au passé.
Il nota le beau sourire de Céleste. Et le peut de cœur qui faisait de lui un être humain se brisa.
« Parce que Céleste, je suis tiraillé. »
Il se mordit la lèvre.
« Car même si j'ai une envie mortelle de lui sauter dessus, j'ai aussi une envie gargantuesque de te serrer dans mes bras pour te murmurer des mots doux... Mais je sais que j'en suis incapable. »
Il leva ses mains, observant des tâches de sang imaginaires.
« Car je ne suis pas comme ça, et je ne le serais jamais. Ils ont brisé quelque chose en moi. Ils ont annihilé ma capacité à ressentir quoi que ce soit. Alors oui, j'ai toujours des émotions. Mais pas celles que je voudrais. Je n'ai que celles qui me rendent faibles. Et la seule qui aurait jamais compté pour moi, la capacité d'aimer... Je ne l'ai plus. Elle a disparu. Comme ça. Je ne peux plus aimer, Céleste. Je n'ai que cette attirance dévorante envers des corps lambda... »
Il parlait trop. Ce n'était pas bon. Il se dévoilait trop. Il avait, l'espace d'un instant, oublié que c'était une ennemie qui se tenait devant lui. Il avait eu l'impression de revenir à l'époque de Thearther. Mais tout ça appartenait au passé.
Re: Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
Elle tremblait. Imperceptiblement, oui, mais elle tremblait. Son corps ne répondait plus à ses appels. Cette ébauche de sourire ne quitta d'ailleurs pas son visage. Pas qu'elle ne voulait pas exprimer d'autres émotions, non, mais elle en était tout bonnement incapable.
«Alors... Que fais-tu ici ? » demanda-elle de façon presque inaudible.
Sa voix n'était désormais plus que mélange de contradictions évidentes. Semblablement à son corps, sa voix était ébranlée, menaçant la jeune fille de s'exprimer par soubresaut. Malgré tout, elle gardait une délicatesse presque innocente dans l'intonation de sa voix. Une intonation donnant une impression de bonheur. Elle éleva une nouvelle fois cette voix déchirée en deux.
«Attends-tu que je te donne mon corps comme Keith ? Que... Je pleure ton humanité perdue ? Que je me jette à tes pieds en te suppliant de fouiller en toi pour retrouver cet infime fragment d'amour que tu as peut-être pu un jour ressentir à mon égard ? Si c'est le cas...»
Elle fit un pas en arrière.
«... Tu ferais mieux de partir et de rejoindre quelqu'un qui serait capable de répondre à tes désirs actuels.»
Céleste se sentait si honteuse. Elle s'en voulait de faire allusion à Keith de manière aussi flagrante et aussi peu gentille de sa part. C'était mesquin, mais sa force de faire preuve de retenue l'avait définitivement quittée.
«Alors... Que fais-tu ici ? » demanda-elle de façon presque inaudible.
Sa voix n'était désormais plus que mélange de contradictions évidentes. Semblablement à son corps, sa voix était ébranlée, menaçant la jeune fille de s'exprimer par soubresaut. Malgré tout, elle gardait une délicatesse presque innocente dans l'intonation de sa voix. Une intonation donnant une impression de bonheur. Elle éleva une nouvelle fois cette voix déchirée en deux.
«Attends-tu que je te donne mon corps comme Keith ? Que... Je pleure ton humanité perdue ? Que je me jette à tes pieds en te suppliant de fouiller en toi pour retrouver cet infime fragment d'amour que tu as peut-être pu un jour ressentir à mon égard ? Si c'est le cas...»
Elle fit un pas en arrière.
«... Tu ferais mieux de partir et de rejoindre quelqu'un qui serait capable de répondre à tes désirs actuels.»
Céleste se sentait si honteuse. Elle s'en voulait de faire allusion à Keith de manière aussi flagrante et aussi peu gentille de sa part. C'était mesquin, mais sa force de faire preuve de retenue l'avait définitivement quittée.
Céleste Minelis- Chef des Loups de l'Est
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Re: Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
Quelque chose en lui se déconnecta. Son cerveau, sûrement.
« Non. Je ne veux pas de ton corps. J'ai juste besoin... J'ai juste besoin d'affection... »
Puis se reconnecta. C'est à ce moment précis qu'Ayden prit conscience de ce qu'il venait de faire. Il venait d'annoncer très calmement à la femme qui était dingue de lui qu'il avait finit dans le lit de quelqu'un d'autre, et d'un homme qui plus était. Il était vraiment le pire des salauds. Il méritait qu'on le laisse pourrir sur un trottoir sans l'aider le moins du monde.
Ayden voulait mourir.
« Tu as raison, je... Je m'excuse. Sache que je t'ai aimée, Céleste. Vraiment. »
Il luttait contre lui même et cette pulsion qui lui hurlait de la serrer dans ses bras. Il lui faisait déjà suffisamment de mal comme ça. Et si en plus il lui redonnait de l'espoir avant de l'abandonner pour Keith... Car oui, il savait qu'il ne pourrait pas résister au beau blond.
« Je suis vraiment un pur connard... » murmura-t-il pour lui-même, gémissant à moitié.
« Non. Je ne veux pas de ton corps. J'ai juste besoin... J'ai juste besoin d'affection... »
Puis se reconnecta. C'est à ce moment précis qu'Ayden prit conscience de ce qu'il venait de faire. Il venait d'annoncer très calmement à la femme qui était dingue de lui qu'il avait finit dans le lit de quelqu'un d'autre, et d'un homme qui plus était. Il était vraiment le pire des salauds. Il méritait qu'on le laisse pourrir sur un trottoir sans l'aider le moins du monde.
Ayden voulait mourir.
« Tu as raison, je... Je m'excuse. Sache que je t'ai aimée, Céleste. Vraiment. »
Il luttait contre lui même et cette pulsion qui lui hurlait de la serrer dans ses bras. Il lui faisait déjà suffisamment de mal comme ça. Et si en plus il lui redonnait de l'espoir avant de l'abandonner pour Keith... Car oui, il savait qu'il ne pourrait pas résister au beau blond.
« Je suis vraiment un pur connard... » murmura-t-il pour lui-même, gémissant à moitié.
Re: Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
Ce ne fut que lorsque tout son être se brisa en mille morceau que Céleste comprit. Elle comprit qu'elle devait le faire au moins une fois. Avant que tout ne se termine. Elle qui n'avait jamais été honnête envers lui, et envers elle même avait une dernière chance de faire preuve de courage.
« Jamais je ne cesserai de ressentir cette douleur dans ma poitrine. Je ne sais pas pourquoi j'ai accepté de saisir ta main une première fois. Je n'en ai récolté que de la souffrance. Et pourtant j'ai beau être cassée et démolie, j'ai beau sentir mon être brisé en mille morceaux de verre... »
Elle serra ses poings.
«C'est de ma faute, entièrement de ma faute. Parce que je t'ai aimé tellement fort, et encore aujourd'hui, je t'aime à en rougir comme une enfant. J'ai vraiment mal, si seulement on m'avait dit qu'on pouvait souffrir autant par amour... Pardonne-moi de ne pas avoir été honnête. Mais avant que tu t'en ailles définitivement, je veux que tu écoutes une dernière chose s'il te plait. Ca sera... La dernière fois. Ma première confession et... La dernière.»
Plus son discours avançait, plus Céleste perdait le contrôle de sa voix. Si ses yeux semblaient secs, son cœur et sa voix étaient noyés par la tristesse. Peut-être même pas le désespoir. Son regard n'osait même pas se poser sur Ayden. Elle se contenta se cacher son visage honteux avec ses mains, qu'elle avait daigner retirer de son dos cette fois.
« Tu as été ma première rencontre parmi les grands de ce monde, le premier à m'avoir tendue la main, à moi, petite fille sale et à moitié morte dans les rues de la ville. Tu as été ma première insomnie, la première personne à hanté mes pensées de jour comme de nuit, tu as été mon premier baiser. Tu as même été la première personne à me faire pleurer la nuit. Mais avant tout... Tu as été mon premier amour.» Elle déglutie, chancelante et ses mains tremblantes recouvrant son visage « Je pourrais mourir pour un seul de tes soupirs, Ayden. Pardon. Je prierai pour que tu sois heureux avec... Avec Keith, ou bien sans. Savoir que tu souris sera amplement suffisant pour moi.»
Sur ces derniers mots, elle tourna les talons et s'enfuie, comme une lâche. Et dire qu'elle haïssait les faibles, voilà qu'elle se surprenait à agir comme tel.
« Jamais je ne cesserai de ressentir cette douleur dans ma poitrine. Je ne sais pas pourquoi j'ai accepté de saisir ta main une première fois. Je n'en ai récolté que de la souffrance. Et pourtant j'ai beau être cassée et démolie, j'ai beau sentir mon être brisé en mille morceaux de verre... »
Elle serra ses poings.
«C'est de ma faute, entièrement de ma faute. Parce que je t'ai aimé tellement fort, et encore aujourd'hui, je t'aime à en rougir comme une enfant. J'ai vraiment mal, si seulement on m'avait dit qu'on pouvait souffrir autant par amour... Pardonne-moi de ne pas avoir été honnête. Mais avant que tu t'en ailles définitivement, je veux que tu écoutes une dernière chose s'il te plait. Ca sera... La dernière fois. Ma première confession et... La dernière.»
Plus son discours avançait, plus Céleste perdait le contrôle de sa voix. Si ses yeux semblaient secs, son cœur et sa voix étaient noyés par la tristesse. Peut-être même pas le désespoir. Son regard n'osait même pas se poser sur Ayden. Elle se contenta se cacher son visage honteux avec ses mains, qu'elle avait daigner retirer de son dos cette fois.
« Tu as été ma première rencontre parmi les grands de ce monde, le premier à m'avoir tendue la main, à moi, petite fille sale et à moitié morte dans les rues de la ville. Tu as été ma première insomnie, la première personne à hanté mes pensées de jour comme de nuit, tu as été mon premier baiser. Tu as même été la première personne à me faire pleurer la nuit. Mais avant tout... Tu as été mon premier amour.» Elle déglutie, chancelante et ses mains tremblantes recouvrant son visage « Je pourrais mourir pour un seul de tes soupirs, Ayden. Pardon. Je prierai pour que tu sois heureux avec... Avec Keith, ou bien sans. Savoir que tu souris sera amplement suffisant pour moi.»
Sur ces derniers mots, elle tourna les talons et s'enfuie, comme une lâche. Et dire qu'elle haïssait les faibles, voilà qu'elle se surprenait à agir comme tel.
Céleste Minelis- Chef des Loups de l'Est
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Re: Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
Quelque chose lui faisait mal. Quelque chose qui brûlait dans sa poitrine comme un feu ardent. Un sentiment qu'il avait longtemps oublié et ignoré. La culpabilité. Ce que Céleste venait de dire agit dans son cerveau comme un détonateur qui remettait en place une chose vitale : son cœur.
Ayden n'avait jamais compté pour personne, jusqu'à ce jour. Ayden n'avait jamais été plus qu'un pion, ou qu'un chef, un leader, haït et craint. Mais personne n'avait jamais compté sur lui. Personne ne l'avait jamais aimé à ce point. Personne, hormis Céleste. Et ça, c'était le plus beau cadeau qu'on ne pourrait jamais lui faire.
Il se rendit soudain compte que tout ce à quoi il pensait, l'attirance physique, le désir, tout ça n'était que des conneries. Car quand on aime quelqu'un, c'est pour la personne qu'il est vraiment, et non pour l'enveloppe qu'il montre au monde entier. On vit par delà le regard des autres. Pour se sentir vivant, il faut qu'on se laisse juger sur son physique mais également sur ce qui fait de nous un être humain. Et Céleste était la seule qui n'avait jamais réussit à voir en lui.
Céleste était la seule à vraiment comprendre Ayden. La seule en tout. Et savoir cela lui fit un bien fou, un bien tel qu'un grand sourire sincère s'étala sur le visage du jeune blond, pour la première fois de sa vie. Des larmes lui montèrent aux yeux. Il voulait remercier Céleste, du plus profond de son âme, mais ses mots ne seraient jamais suffisants. Alors, il la rattrapa par le poignet, et l'attira à lui dans une étreinte douce et délicate.
« Merci. » fut tout ce qu'il put dire.
Il la serra fort, fort dans ses bras, tentant de lui transmettre toute les émotions qui le traversait, pour la première fois depuis des années. Et, malheureusement, sans doute pour la dernière fois. Ses larmes coulaient à flot, maintenant. Et il ne pouvait pas les arrêter. Même s'il l'avait voulu. Il était sincère. Terriblement sincère. Et ça lui faisait peur.
Il n'en savait hélas pas plus sur ses sentiments envers Keith ou envers Céleste. Mais il pouvait dire qu'à défaut de l'amour, il ressentait à l'égard de la jeune fille une reconnaissance telle qu'il aurait donné sa vie pour elle. Il avait une dette indélébile envers la jeune femme qui faisait battre son cœur au rythme de tambours de guerre.
Ayden n'avait jamais compté pour personne, jusqu'à ce jour. Ayden n'avait jamais été plus qu'un pion, ou qu'un chef, un leader, haït et craint. Mais personne n'avait jamais compté sur lui. Personne ne l'avait jamais aimé à ce point. Personne, hormis Céleste. Et ça, c'était le plus beau cadeau qu'on ne pourrait jamais lui faire.
Il se rendit soudain compte que tout ce à quoi il pensait, l'attirance physique, le désir, tout ça n'était que des conneries. Car quand on aime quelqu'un, c'est pour la personne qu'il est vraiment, et non pour l'enveloppe qu'il montre au monde entier. On vit par delà le regard des autres. Pour se sentir vivant, il faut qu'on se laisse juger sur son physique mais également sur ce qui fait de nous un être humain. Et Céleste était la seule qui n'avait jamais réussit à voir en lui.
Céleste était la seule à vraiment comprendre Ayden. La seule en tout. Et savoir cela lui fit un bien fou, un bien tel qu'un grand sourire sincère s'étala sur le visage du jeune blond, pour la première fois de sa vie. Des larmes lui montèrent aux yeux. Il voulait remercier Céleste, du plus profond de son âme, mais ses mots ne seraient jamais suffisants. Alors, il la rattrapa par le poignet, et l'attira à lui dans une étreinte douce et délicate.
« Merci. » fut tout ce qu'il put dire.
Il la serra fort, fort dans ses bras, tentant de lui transmettre toute les émotions qui le traversait, pour la première fois depuis des années. Et, malheureusement, sans doute pour la dernière fois. Ses larmes coulaient à flot, maintenant. Et il ne pouvait pas les arrêter. Même s'il l'avait voulu. Il était sincère. Terriblement sincère. Et ça lui faisait peur.
Il n'en savait hélas pas plus sur ses sentiments envers Keith ou envers Céleste. Mais il pouvait dire qu'à défaut de l'amour, il ressentait à l'égard de la jeune fille une reconnaissance telle qu'il aurait donné sa vie pour elle. Il avait une dette indélébile envers la jeune femme qui faisait battre son cœur au rythme de tambours de guerre.
Re: Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
Si elle ne s'était pas attendu à ce que ses paroles touchent Ayden, savoir que finalement déballer ses sentiments s'était avéré utile la réchauffa sereinement. Pour la première fois depuis que le jeune homme avait pris possession de son cœur, Céleste réalisa que cette affection qu'elle lui portait n'était pas si destructrice et inutile qu'elle ne le pensait. À cet instant, savoir ses sentiments partagés ou non ne lui importait plus vraiment. Elle profita simplement, et sans arrière pensées, de l'étreinte qu'Ayden lui offrait. Ses mains s'accrochèrent à lui, pendant que quelques larmes chaudes s’écoulèrent de ses joues. Cette fois, ce n'était pas la haine qui les forçait à se tenir dans les bras l'un de l'autre. C'était la première fois depuis qu'ils se connaissaient qu'ils réussissaient à s'apprivoiser, sans passion, sans sensualité.
«On reste une grande famille après tout, hein ?»
Sur ces paroles, elle éclata en sanglot. On lui rendait enfin un peu de cette paix qui l'avait quittée.
«On reste une grande famille après tout, hein ?»
Sur ces paroles, elle éclata en sanglot. On lui rendait enfin un peu de cette paix qui l'avait quittée.
Céleste Minelis- Chef des Loups de l'Est
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Re: Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
« Oui, ma chère. » lui souffla-t-il.
Il se sentait serein. C'était tellement rare qu'il voulait en profiter aussi longtemps qu'il le pourrait. Oui, ils étaient une grande famille. Même si leurs clans s'entre-déchireraient et continueraient à se battre jusqu'à ce qu'il n'y ai plus aucun souffle de vie à Heaven, même bien après leurs morts. Ils resteraient quand même amis. Et peut importait si se battre devenait inutile, s'il n'y avait plus aucune raison aux tueries et aux combats, s'ils se voilaient la face, car, au fond, ils s'aimaient. Tout les trois. Ils étaient tout pour chacun d'entre eux.
« Toi et Keith, vous êtes ma seule famille. »
Il la serra une fois de plus dans ses bras musclés avant de relâcher son étreinte.
« Pour toujours. »
Il ferma les yeux et appuya une main sur son cœur.
Il se sentait serein. C'était tellement rare qu'il voulait en profiter aussi longtemps qu'il le pourrait. Oui, ils étaient une grande famille. Même si leurs clans s'entre-déchireraient et continueraient à se battre jusqu'à ce qu'il n'y ai plus aucun souffle de vie à Heaven, même bien après leurs morts. Ils resteraient quand même amis. Et peut importait si se battre devenait inutile, s'il n'y avait plus aucune raison aux tueries et aux combats, s'ils se voilaient la face, car, au fond, ils s'aimaient. Tout les trois. Ils étaient tout pour chacun d'entre eux.
« Toi et Keith, vous êtes ma seule famille. »
Il la serra une fois de plus dans ses bras musclés avant de relâcher son étreinte.
« Pour toujours. »
Il ferma les yeux et appuya une main sur son cœur.
Re: Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
Entre ses larmes, Céleste se mit à rire. Oui, il étaient une famille après tout, unis et soudés dans l'adversité, malgré les épreuves passées et celles à venir. Ils n'avaient pas besoin de liens de sang pour se le prouver. Ils étaient au dessus de ça. La traversé avait été laborieuse, mais elle était enfin arrivée à sa fin, sereinement.
« Pour toujours.» répéta Céleste, la main sur le cœur et le gratifiant d'un dernier sourire
Elle n'avait pas besoin de plus.
« Pour toujours.» répéta Céleste, la main sur le cœur et le gratifiant d'un dernier sourire
Elle n'avait pas besoin de plus.
Céleste Minelis- Chef des Loups de l'Est
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Re: Le bureau ; un dépoussiérage magistrale
La matinée avait été ... spéciale, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais la journée devait continuer. C'est donc tout naturellement qu'Elisa, avec son magnifique bandage autour de la tête -très tendance- se dirigea vers son QG. Avant d'aller dans son bureau à elle, voulait aller raconter tout ce qu'il s'est passé à sa chef, histoire qu'on rigole un peu ... si elle est d'humeur à rire. A vrai dire, elle n'a jamais eu trop de contact avec sa chef. Elle l'a quasiment pas vu, aussi. Pour le recrutement et pour 2-3 briefing. Ça faisait pas énormément beaucoup, ouais. Mais elle avait l'air sympa. Il vaut mieux essayer de sympathiser avec elle, ce sera sûrement la seule vraie amie qu'elle peut se faire ici.
Perdue dans ses pensées, elle n'avait pas remarqué qu'elle était juste devant le bureau de la chef.
"Chef vous devinerez jamais ce qu'il s'est ... ah"
Mince, c'était le mioche de tout à l'heure. Il est partout ou quoi ? Quoique... ils semblent avoir une étreinte presque fraternelle. Ce n'est pas le bon moment de raconter sa matinée.
"Je ... repasserai plus tard"
Espérons juste que le mioche ne l'ai pas reconnue. Ce serait balo, quand même.
Perdue dans ses pensées, elle n'avait pas remarqué qu'elle était juste devant le bureau de la chef.
"Chef vous devinerez jamais ce qu'il s'est ... ah"
Mince, c'était le mioche de tout à l'heure. Il est partout ou quoi ? Quoique... ils semblent avoir une étreinte presque fraternelle. Ce n'est pas le bon moment de raconter sa matinée.
"Je ... repasserai plus tard"
Espérons juste que le mioche ne l'ai pas reconnue. Ce serait balo, quand même.
Elisa Cellow- Membre des Loups de l'Est
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Localisation : Dans son canapé
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